Bonjour,
N'ayant pas encore trouvé les illustrations qui vont bien, je vais commencer par un petit peu de théorie.
D'abord, concentrons-nous sur les organes qui composent ce que l'on appelle vulgairement un amortisseur :
Les organes d'un amortisseurLe ressortTout le monde c'est ce que c'est... Il a la caractéristique de pouvoir se déformer et de reprendre ensuite sa forme initiale (inerte).
Lorsque l'on "écrase" le ressort, nous parlons de compression. Au contraire, lorsque nous tirons dessus, nous parlons de détente. Dans les 2 cas, lorsque nous relâchons la force (compression ou détente), il reprend sa place.
Il peut être de différentes duretés en fonction de la matière utilisée, de l'épaisseur du "fil" et du nombre de spires.
Quelle que soit sa dureté, il a la propriété de "restituer" 75% de l'énergie absorbée lors de sa déformation.
Cette fâcheuse habitude fait que lorsque la force qui l'a déformé disparait, il peut osciller entre compression et détente avant de retrouver sa forme "inerte". surtout lorsqu'un poids est fixé au ressort (un chassis d'un côté et une roue de l'autre par exemple).
L'amortisseurDe plusieurs formes différentes, il prend généralement (et spécifiquement sur nos Savages) d'un tube plein de fluide, traversé par un piston au bout d'une tige. Comme une seringue mais sans le trou au bout.
Pourquoi combiner ces deux éléments ?Nous l'avons dit, le ressort restitue 75% de l'énergie absorbée. Si nous mettions que le ressort, après chaque bosse (ou trou), le savage rebondirait jusqu'à ce que les ressorts retrouvent leur point inerte. Il est fort probable que la bosse suivante arrive avant. Nous verrions donc un savage "danser" sans aucune précision.
Et si nous ne mettions que l'amortisseur, juste en posant le savage sur ses roues, nous le verrions descendre (plus ou moins doucement) jusqu'à se "poser'" sur les butées voire le châssis posé sur le sol. Pas pratique...
Il nous faut donc :
Un ressort pour conserver une certaine hauteur de caisse et avoir des roues qui reprennent leur place après chaque mouvement ET un amortisseur qui lui va "absorber" l'énergie résiduelle du ressort (les 75%)
Comment l'amortisseur travaille ?A chaque mouvement de roue (compression ou détente) le piston va monter ou descendre dans le tube. Si le tube est vide et que le piston est étanche, le mouvement du piston va comprimer l'air présent dans le tube. Ce n'est pas suffisant pour absorber l'énergie du ressort (au contraire, l'air n'aimant pas être comprimé, il va repousser le piston ce qui augmente l'effet du ressort).
Bon, alors on va mettre un fluide... de l'huile par exemple. Oui mais les liquides ne sont absolument pas compressible et si le tube est fermé, aucune chance de faire bouger le piston...
Bon, bah on va percer des trous dans le piston pour laisser l'huile passer de l'autre côté. Voilà c'est la solution.
Mais combien de trous ? quelle huile ? Imaginez deux extrêmes :
Piston étanche (aucun trous). C'est bloqué, aucun mouvement possible.
Pas de piston, juste une tige (autrement dit un seul énorme trou
). aucun intéret, mouvement libre.
L'idée est donc de trouver une solution entre les deux en fonction de l'effet recherché.
Soit on joue sur le nombre de trous (si possible), soit on joue sur la viscosité de l'huile ou sur les 2 en fonction des possibilités pour faciliter ou ralentir le déplacement de l'huile au travers du piston.
Les effets !Plus un amortisseur est dur (huile très "pateuse" ou peu de trous) et plus le mouvement du piston sera lent et difficile. Lorsque la voiture passe sur une bosse (compression) : la roue ne pourra pas "monter" aussi vite qu'elle le voudrait. L'énergie va donc se transmettre au chassis. La voiture va donc sautiller et les roues toucheront rarement le sol (pas pratique). De plus le retour à la détente (retour à la position initiale) sera très lent et il est fort probable que la roue ne soit pas prête pour la bosse suivante.
A l'inverse, s'il est trop souple (mou), le ressort restituera une partie de son énergie et la voiture se mettrà à danser. De plus, le transfert des masses (changement de vitesse ou de direction) sera amplifié rendant la voiture très molle et imprécise. Par contre, le contact au sol sera maximisé.
Donc : Pour un amortisseur dur, on peut y mettre un ressort très fort. A l'inverse, si l'amortisseur est mou, il faudra y mettre un ressort faible.
Quelques conseilsPlus un amortisseur est souple, meilleur sera le contact au sol (pratique à l'accélération) et plus le transfert des masse sera important (interessant en virage)
A l'inverse, plus un amortisseur est dur et meilleur sera la précision de conduite et la tenue de route. Par contre, il aimera moins les surfaces très bosselées.
Un amortisseur parfait c'est lorsque qu'après une grosse compression, il reprend sa place inerte rapidement et sans aucun mouvement de détente.
Il est possible de jouer sur la force d'un ressort ! Pour celà, il suffit de le pré contraindre (le mettre en compression permanente si vous préférez). Ainsi, il sera plus dur sans pour autant le remplacer.
A vous de jouer